
En transparence
Questions / Réponses
Quel a été ton parcours pour devenir sénatrice ? Avant d’être sénatrice, j'ai travaillé en entreprise pendant 20 ans. Je suis ensuite devenue maire d'Évecquemont, pendant deux ans, sans jamais l'avoir imaginé au préalable. Je suis ensuite devenue conseillère régionale au sein du pôle écologiste d'Île de France, puis présidente de celui-ci, ce qui m’a permis de connaître en détail les enjeux des collectivités territoriales. Mon engagement écologiste et ma volonté de faire évoluer les politiques publiques m’ont ensuite poussée à poursuivre mon action au Sénat, où je peux porter ces combats à une échelle nationale.
Ça sert à quoi un sénateur ? Le Sénat est l’une des deux chambres du Parlement, avec l’Assemblée nationale. Son rôle est d’examiner et de voter les lois, mais aussi de contrôler l’action du gouvernement. Contrairement aux députés, qui sont élus directement par les citoyens, les sénateurs sont élus par les grands électeurs (des élus locaux), ce qui fait du Sénat un relais important des collectivités territoriales. Mon rôle, en tant que sénatrice, est de défendre les territoires, d’apporter un regard critique sur les lois, de m’assurer qu’elles sont applicables et adaptées aux réalités locales et de contrôler leur bonne exécution.
Pourquoi l’hémicycle paraît souvent vide ? Est-ce que les sénateurs traînent dans les couloirs ?
L’image des bancs vides est trompeuse. Nous ne sommes pas toujours tous dans l’hémicycle, mais cela ne signifie pas que nous ne travaillons pas ! Beaucoup de discussions, d'auditions et d’échanges ont lieu en commission, où les textes sont étudiés en détail. Nous avons aussi des rendez-vous avec des acteurs locaux, des associations, et nous devons passer du temps à préparer lois, amendements et interventions sur les sujets thématiques auxquels nous sommes rattachés. Il faut savoir également qu’un sénateur peut voter au nom de son groupe politique : cela permet de garantir que la position du groupe soit bien représentée même si tous les membres ne sont pas physiquement présents dans l’hémicycle.
C’est quoi la journée type d’une sénatrice ?
Il n’y a pas vraiment de journée type, et c’est ce qui rend ce travail passionnant ! En général, mes journées commencent tôt avec des réunions, parfois sur le terrain dans les Yvelines, parfois au Sénat. Ensuite, il y a des auditions en commission, des débats en séance, des rencontres avec des élus et des citoyens. En fonction de l’actualité législative, je peux être amenée à travailler sur des amendements, préparer des interventions ou encore participer à des votes tard le soir. Il faut savoir que 40% des votes se font en nocturne ! C’est un rythme soutenu, mais essentiel pour à la fois être efficace et rester connectée aux réalités du terrain.
C’est une bonne situation, ça, sénatrice ?
Le mandat de sénatrice est bien rémunéré, c’est vrai. Un sénateur perçoit une indemnité d’environ 7 500 euros brut par mois soit 4 679, 42 après impôts, à laquelle s’ajoutent des indemnités pour couvrir les frais liés au mandat, toutefois une partie de cette somme est généralement reversée à l'organisation politique à laquelle appartient l'élu. Cette indemnité permet à la fois de garantir l'indépendance des sénateurs et sénatrices face aux pressions extérieures mais également de permettre à toute personne d'exercer sont mandat dans les meilleures conditions possibles. C’est aussi une fonction très prenante : il y a une grande charge de travail et une exigence de disponibilité constante, que ce soit à Paris ou dans son département. Personnellement, je considère ce mandat comme un engagement au service de l’intérêt général plutôt que comme une "bonne situation".
Est-ce que Gérard Larcher est sympa ?
Gérard Larcher est le président du Sénat et un acteur incontournable de la vie politique. Il a une grande expérience et connaît parfaitement les rouages de l’institution. Mais il représente aussi une ligne politique qui n’est pas forcément la mienne ! Le Sénat est organisé en groupes politiques, et chaque sénateur appartient à un groupe qui correspond à ses convictions. Cela permet d’avoir des débats riches et d’exprimer différentes sensibilités. Donc, au-delà des personnalités, ce qui compte, c’est surtout la confrontation des idées, dans un respect mutuel, afin d'élaborer ensemble les aménagements les plus adaptés aux acteurs du territoire.